3 putains d'années

Publié le par C

Il y a 3 ans je rangeais les chaises après le concert de la fin de mon histoire de famille. La maman et le minus avaient déjà leurs nouveaux chez eux et mois je visitais et j'espérais. 

Et puis il y avait cette maison qui me restait sur les bras. Cette putain de saloperie de maison qui aura été le théâtre non seulement de notre ruine financière et affective, mais en plus d'une guerre ouverte avec mes "voisins-propriétaires", qui allait durer 3 ans.

3 PUTAINS D'ANNEES !

3 ans d'opposition dont 2 ans et demi de procès. Ils voulaient nous faire cracher 12 000 euros (puis 6000 et quelques, la vétusté ma bonne dame) parce que nous avions dégradé la maison comme des locataire mal torchés, sauvages, vulgaires, inconscients. Nous on voulait juste qu'ils aillent se faire enculer avec leur bon sens de paysan qui dissimule mal leurs limites intellectuelles. J'ai passé tout mon moi d'août à déménager MAIS SURTOUT à nettoyer cette saloperie de villa de fond en comble. Parce que même quand je crache sur les propriétaires je respecte la propriété. Parce que j'ai toujours rendu une location en bon état et parce que malgré tout (les feuilles la bâche les volets le chauffe eau la clim les murets les graviers le portail...) je n'avais l'intention de faire autrement.

3 ans et deux procès plus tard je dois aujourd'hui débourser 170 euros. Alors certes ils peuvent s'asseoir sur les 6000 boules de "dégradation", mais la Justice estime que nous sommes quand même à l'origine de 1000 euros de remise en état. 1000 euros pour une maison neuve revendue 2 ans plus tard sous l'étiquette "maison neuve". Re-neuve grâce à l'argent volée à l'assurance... et à nous en passant. Ils gardent donc MA caution de 830 euros et nous demande de compléter ce chiffre rond comme seule l'administration en a le secret. Je peux donc faire le deuil de ma caution mais également de mes frais d'avocat et de mes dédommagements. Je sais, dans cette histoire, celui qui s'en sort le plus mal, clairement. Moi tout seul. Et putain, même si mon avocat juge que c'est une victoire, je l'ai sacrément mauvaise.

J'ai une relation contrastée avec les symboles. Mais cette maison est vraiment de symbole de tout ce qui a mal tournée, d'une période maudite. C'est la maison que nous aurions jamais du prendre, trop chère trop petite blabla, que nous ne voulions pas prendre et qui aujourd'hui me laisse un gout de pisse dans la bouche. Un goût qui partira mais qui m'aura au moins appris une chose à laquelle je me tiendrai toujours, et pour laquelle je m'en voudrai toujours : jamais plus je ne ferai quelque chose que je ne sens pas.

170 euros et ce sera terminé. 4 ans et le minus sera au collège, et je n'aurai plus à mettre les pieds dans ce village de bourgeois racistes dégénérés. 

Argilliers, va te faire mettre.      

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