L'éternel balancier

Publié le par C

Voilà, le Minus et moi avons une nouvelle maison. Ou plutôt un nouvel appart. Beaucoup plus grand que l'ancien, mais moins prestigieux. Comprendre il n'y a pas de mur en pierres apparentes. Moins calme aussi. Mais plus au coeur de la vie de cette ville qui compte tant pour moi depuis mon adolescence. Et qui donc indéniablement comptera également aussi beaucoup pour lui. Du mieux, du moins, l'éternel balancier.

Déménager n'a pas été simple. D'abord physiquement, parce que faire ça (quasi seul, avec l'aide de M&M. de A et de E. que je remercie encore une fois) à 40 mètres de distances, c'est à la fois une bonne chose parce que c'est près, mais une moins bonne parce que tout doit se faire à pieds. Le balancier encore. Ensuite parce que j'étais particulièrement attaché à mon logement précédent. Parce qu'il était "parfait" pour lui et moi, parce que c'était celui de ma convalescence émotionnelle, parce qu'il me ressemblait. J'en ai retenu que ça ne servait à rien de s'attacher à un logement. C'est sans doute pour ça que je suis plus détaché vis à vis du nouveau. Ces endroits où l'on pose nos meubles symbolisent des moments de notre vie, mais pas ce que nous sommes. Cet état intérieur ne peut pas se matérialiser. Les lieux comme les objets ont leurs limites. 

Mais encore une fois celui qui m'a donné la force d'embrasser ce nouveau changement, c'est mon Minus. Le voir enchaîner les aller-retour dans la nuit, sa petite valise moyennement remplie de jouets et de livres à la main, avec une détermination contraire à sa taille, ce fut quelque chose d'incroyablement émouvant. Ce petit bonhomme pourtant ultra sensible est toujours capable de nous surprendre, sa mère et moi, par sa capacité de résilience aux événements importants (les nouveaux amoureux de ses parents, le déménagement, la mort de son chat...) et son sourire et son enthousiasme font fondre tous les doutes qui m'habitent. Minus, plus que tout au monde, je t'aime.

J'ai de la chance, aujourd'hui, car mon balancier alterne avec 2 bons côtés. La semaine avec mon fils, toujours trop courte mais si puissante, et celle où je passe des moments, eux aussi trop courts, avec celle qui me sourit tout le temps. 2 types de complicité, 2 types d'amour, 2 personnes qui me renvoient une image de moi-même qui me satisfait plutôt. Et qui me donnent un but commun : qu'ils m'aiment encore demain. 

Dorénavant c'est certain, demain, ce sera bien.       

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