Si j'étais Pink Floyd

Publié le par C

Si j'étais Pink Floyd

L'année se termine sur une nuisance. Sonore. Celle des volets de l'appartement d'en dessous, vide depuis 1 semaine. Des volets pas attachés et qui claquent à longueur de nuit, soufflés par une tramontane glacée. Cette année se termine par une envie de coup de boule à des voisins, donc, et je trouve qu'il y a là une ironie que se passe d'explication de (sous) texte...

Sur les statuts Facebook, sur les blogs, partout, ces bilans de l'année, ces albums photos en famille avec sourires forcés sur fond plage de sable blanc/bonhomme de neige/Empire State Building/hammam échangiste, avec ces "putain on en quand même bien chié" camouflés sous des "merci à tous pour cette merveilleuse année <3 <3". L'art du Represent' à son paroxysme.

Et puis cette promesse que 2015 sera forcément une bonne année. Forcément. Parce qu'il ne peut pas en être autrement. Parce qu'on en est tous réduit à croire en ça, en ce lendemain meilleur, en cette chance qui tourne, en ce destin qui nous montre enfin les bon signes et finalement peu importe si on dit la même chose qu'un an auparavant, l'essentiel est de croire. Ou de faire croire qu'on y croit. Encore.

J'ai détesté 2014. J'avais bien kiffé 2013, et j'avais haïs 2012. Les mauvaises années ne se ressemblent pas toujours. Le néant professionnel (2012) a laissé sa place à l'implosion de ma vie personnelle (2014). Alors avant que 2016 ne m'apporte sa nouvelle intrigue (allez je pose une option sur une bonne grosse maladie) je me retrouve aux pieds du mur de 2015 sans trop savoir quoi en penser.

En fait je lève juste un sourcil, le droit, circonspect.

Le mur. Voilà bien l'image de cette année qui se termine. Les vieux murs qui sont tombés, le mur de protection qui s'est érigé, les murs que je me suis pris en pleine tronche, les murs que je n'ai pas assez bien lessivés et... le mur contre lequel tapent ces putains de saloperie de volets du dessous juste maintenant, tout est question de mur. Si j'étais Pink Floyd j'en ferais un album double. Et mon minus trouverait qu'on y entend bien la batterie. Et il ferait le son de la guitare avec sa bouche. Et je sourirais.

Allez, oui, souriez, c'est juste un billet de fin d'année.

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